Legere Modif

ACTE I, SCÈNE PREMIÈRE

Samuel.- Ah! qu'une floodeuse est une étrange affaire,que les floodeurs sont bons: c'est une chose considérable assurément, mais si ils font trop de pages en mon abscence et qu'ils se plaignent que je flood est une mauvaise idée, il est très bon de ne s'y point frotter. Je suis devenu là-dessus savant à mes dépens, et connais le style des floodeurs trop actifs lorsqu'ils nous font nous autres entrer dans leur famille. L'alliance qu'ils font est petite avec nos personnes. C'est notre bien seul qu'ils épousent, et j'aurais bien mieux fait, tout riche que je suis, de m'allier en bonne et franche RPgiteuse, que de prendre pour amie une floodeuse qui se tient au-dessus de moi, s'offense de m'attendre pour poster ; et pense qu'avec tout mon bien je n'ai pas assez acheté la qualité de son ami. Samuel ,Samuel vous avez fait une sottise la plus grande du monde. Mon ordinateur m'est effroyable maintenant, et je n'y rentre point sans y trouver quelque chagrin. J'aurais du m'abstenir de m'inscrir sur ce forum là !

SCÈNE II

Samuel ,Gwendoline

Samuel, voyant sortir Lubin du forum.- Que diantre cette drôle-là nouvelle vient-elle faire ici?

Gwendoline.- Voilà un homme qui me regarde.

Samuel.- Elle ne me connaît pas .

Gwendoline.- Il se doute de quelque chose.

Samuel.- Ouais! Elle a grand'peine à saluer.

Gwendoline.- J'ai peur qu'il n'aille voire ce qui ce passe là dedant

Samuel.- Bonjour.

Gwendoline.- Serviteur.

Samuel.- Vous n'êtes pas d'ici que je crois?

Gwendoline.- Non, je viens d'arriver

Samuel.- Hé dites-moi un peu, s'il vous plaît, vous venez de là-dedans?

Gwendoline.- Chut.

Samuel.- Comment?

Gwendoline.- Paix.

Samuel.- Quoi donc?

Gwendoline.- Motus, il ne faut pas dire que vous m'ayez vu sortir de là.

Samul.- Pourquoi?

Gwend'.- Mon Dieu parce.

Samuel.- Mais encore?

Gwend'.- Doucement. J'ai peur qu'on ne nous écoute.

Samuel.- Point, point.

Gwend'.- C'est que je viens de parler à une floodeuse du forum. Entendez-vous?

Samuel.- Oui.

Gwend.- Voilà la raison. On m'a enchargé de prendre garde que personne ne me vît, et je vous prie au moins de ne pas dire que vous m'ayez vu.

Samuel.- Je n'ai garde.

Gwend.- Je suis bien aise de faire les choses secrètement comme on m'a recommandé.

Samuel.- C'est bien fait.

LUBIN.- Le floodeut, à ce qu'ils disent, est un jaloux qui ne veut pas qu'on flood trop avec son amie et il ferait le diable à quatre si cela venait à ses oreilles. Vous comprenez bien.

Samuel.- Fort bien.

Gwend.- Il ne faut pas qu'il sache rien de tout ceci.

Samuel.- Sans doute.

Gwend.- On le veut flooder tout doucement. Vous entendez bien?

Samuel.- Le mieux du monde.

Gwend.- Si vous alliez dire que vous m'avez vu sortir de ce forum, vous gâteriez toute l'affaire: vous comprenez bien?

Samuel.- Assurément. Hé comment nommez-vous celui qui vous a envoyé là-dedans?

Gwend- C'est un nouveau ,peux experimenté

Sam.- Est-ce ce jeune courtisan qui demeure...

Gwend.- Oui. Auprès du portail.

Samuel, à part.- C'est pour cela que depuis peu ce damoiseau poli s'est venu loger contre moi, j'avais bon nez sans doute, et son voisinage déjà m'avait donné quelque soupçon.

Gwend.- Testigué, c'est le plus honnête homme que vous ayez jamais vu. Il m'a donné trois pièces d'or pour aller dire seulement à une floodeuse ,qu'il desirait flooder .Voyez s'il y a là une grande fatigue pour me payer si bien, et ce qu'est au prix de cela une journée de travail où je ne gagne que dix sols.

Samuel.- Hé bien avez-vous fait votre message.

Gwend.- Oui.


Samuel.- Mais quelle réponse a fait la floodeuse à ce Monsieur le peux experimenté?

Gwend.- Elle m'a dit de lui dire... Attendez, je ne sais si je me souviendrai bien de tout cela.Qu'elle voulait bien ,un peux parfois flooder

Samuel, à part.- Ah! pendarde d'amie .

Gwend.- Testiguiène, cela sera drôle, car le floodeur ne se doutera point de la manigance, voilà ce qui est de bon. Et il aura un pied de nez* avec sa jalousie. Est-ce pas?

Samuel.- Cela est vrai.

Gwend.- Adieu. Bouche cousue au moins. Gardez bien le secret, afin que le floodeur ne le sache pas.

Samuel.- Oui, oui.

Gwend- Pour moi je vais faire semblant de rien, je suis un fine matoise, et l'on ne dirait pas que j'y touche.